Diagnostic biologique d’une carence en fer
La recherche d’une carence martiale est une étape essentielle dans l’exploration étiologique des anémies non macrocytaires, identifiées sur un hémogramme. Les marqueurs du métabolisme du fer en faveur d’une anémie par carence en fer sont la diminution de la ferritine sérique (réserves) et du fer sérique, l’augmentation de la transferrine, la diminution importante du coefficient de saturation de la transferrine et l’augmentation des récepteurs solubles de la transferrine (reflet de l’avidité cellulaire).
– Pour rechercher une carence en fer, le marqueur à doser en première intention est la ferritine sérique (en dehors de la grossesse et de l’enfant de moins de 6 mois).
Une ferritine sérique abaissée affirme le diagnostic d’une carence en fer ; le recours à d’autres marqueurs du métabolisme du fer n’est alors pas nécessaire.
En situation d’inflammation (cancer, maladie inflammatoire chronique…), d’insuffisance rénale chronique ou quand le résultat de la ferritine n’est pas contributif (valeur normale ou élevée alors que la suspicion de carence en fer est forte), le fer sérique associé à la transferrine (permettant le calcul du coefficient de saturation de la transferrine ou CS) peut aider au diagnostic. Le CS exprime le rapport entre le fer sérique et la capacité totale de fixation de la transferrine (Fer en μmoles / L / [Transferrine en g / L x 25]), c’est à dire la quantité de fer disponible (en premier lieu) pour l’érythropoïèse.
Il n’y a pas d’indication à doser le fer seul et la combinaison fer sérique + ferritine sans la transferrine pour le dosage d’une carence martiale.
Le dosage des récepteurs solubles de la transferrine n’est pas recommandé en pratique courante pour rechercher une carence en fer (il est indiqué dans de rares situations en hématologie spécialisée).
Conditions de prélèvement
Les marqueurs du métabolisme du fer doivent être dosés à distance d’une inflammation aiguë et le matin pour s’affranchir des variations nycthémérales. S’ils sont dosés, le fer sérique et la transferrine doivent l’être chez un patient à jeun. En cas de dosages répétés, il est préférable de les réaliser dans le même laboratoire.
Contrairement aux AVK, ces nouveaux anticoagulants ne nécessitent pas de surveillance biologique de routine. Néanmoins, leur utilisation peut être associée, comme pour tout anticoagulant, à la survenue de complications hémorragiques, parfois graves.L’ANSM est particulièrement vigilante à la surveillance de ces nouvelles molécules.
En effet, si la prescription des nouveaux anticoagulants apparaît plus simple que celle des AVK en raison de l’absence de surveillance biologique de routine, les risques de mésusage et de iatrogénie restent importants. De plus, ces molécules ne sont pas dénuées d’interactions médicamenteuses. L’absence de surveillance biologique et la facilité de prescription des nouveaux anticoagulants peuvent favoriser le non respect des recommandations thérapeutiques. L’absence d’antidote et de données validées c oncernant la surveillance biologique est préoccupante en cas de surdosage ou de nécessité d’un geste chirurgical en urgence.
Un peu d'infos...
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Les anticorps anti-récepteurs de la TSH
Les anticorps anti-récepteurs de la TSH sont des auto-anticorps dirigés contre le récepteur thyroïdien de la TSH. Ils se comportent comme des anticorps stimulants à l’origine de la maladie de Basedow (cas le plus fréquent) ou comme des anticorps bloquants à l’origine d’hypothyroïdie. Ils peuvent être responsables de dysthyroïdie transitoire chez le nouveau-né du fait de leur passage placentaire. La technique de dosage retenue est un dosage immuno-enzymatique (méthode TRAK ou TRAC).
La recherche des anticorps anti-tissus
La recherche des anticorps anti-tissus est une étape essentielle au diagnostic des maladies auto-immunes (MAI) du foie :
Les anticorps anti-mitochondries (AMA) pour la cirrhose biliaire primitive (CBP).
Les anticorps anti-muscle lisse (ASMA) pour l’hépatite auto-immune (HAI) de type 1.
Les anti-LKM (ou anti réticulum endoplasmique) et anti-LC1 (ou anti cytosol) pour l’HAI de type2.
Ces anticorps se recherchent par un seul et même examen en immunofluorescence qui utilise comme substrat une association de coupes de rein, foie et estomac de rat (triple substrat).
Le seuil est de 1/80 pour les ASMA et de 1/40 pour les autres anticorps. En cas de positivité, une étape de confirmation est réalisée selon l’anticorps mis en évidence.
Les anticorps anti-cellules pariétales gastriques
Les anticorps anti-cellules pariétales gastriques sont associés à la gastrite atrophique chronique et à l’anémie pernicieuse de Biermer.
Ils peuvent être retrouvés également au cours d’autres maladies auto-immunes ainsi que de manière non spécifique chez des sujets sains (à titre faible). Il est donc nécessaire d’interpréter avec précaution un résultat positif et de le corréler au contexte clinique.
Ces anticorps se recherchent par immunofluorescence sur estomac de rat.Le seuil de positivité est de 1/40.
Dosage HbA1c
Le dosage de l’HbA1c ou « hémoglobine glyquée » est indiqué dans le suivi de l’équilibre glycémique du patient diabétique. Il permet d’estimer le risque de survenue des complications dégénératives liées à l’hyperglycémie chronique. La technique de dosage de l’HbA1c doit être standardisée (IFCC) ce qui signifie que les valeurs décisionnelles qui s’appliquent sont celles préconisées par les sociétés savantes :
valeurs normales comprises entre 4 et 6 % (unités NGSP) soit 40 à 62 mmol/mol (unités IFCC)
suivi thérapeutique du diabète : taux d’HbA1c inférieur à 7 % (remarque : chaque patient étant particulier, un objectif thérapeutique différent de 7% peut vous être proposé par votre médecin).